Et là vous vous dîtes, ça s’annonce chic ! Ne vous emballez pas il s’agit juste du terme fluvial pour désigner la partie démontable en bois (ou en alu pour certains) de la timonerie. Mais pourquoi voudrait-on démonter une marquise me direz-vous !?
Une histoire de gabarit
Les « petits » canaux français, comme le canal de Bourgogne par exemple, ont été réalisés ou ajustés à la fin du 19ème au gabarit Freycinet (39×5,05m). Cela veut dire qu’un bateau comme Almel/ La Bougeotte passe tout juste en longueur et largeur dans les écluses et en hauteur sous les ponts ! Etant donné qu’Almel sera moins chargé qu’un bateau de commerce conventionnel, il s’agira de faire profil bas sur ces « petits » canaux. Il y a donc tout une partie entre les bassins de navigation de la Seine et du Rhône qui nécessitera de « décapoter ». Un taud facilement repliable sera installé à la place pour s’assurer que le timonier et tous les équipements de navigation ne se retrouvent pas soudainement sous une saucée !
Comme neuve !
La marquise d’Almel vient d’être totalement révisée par le spécialiste : la menuiserie marine Delhay située à Longueil-Annel dans l’Oise. Elle a donc été intégralement démontée, une large tente a été installée à la place pour éviter de prendre les intempéries. Une fois dans l’atelier, ponçage intégral pour retrouver la belle couleur ambrée de l’iroko. Puis l’ensemble des carreaux est remplacé en double vitrage feuilleté pour des questions d’isolation mais aussi de solidité. Ce travail a duré environ 1 semaine ce qui m’a valu d’être surnommé le veuf par mes voisins. Oui… J’avais perdu ma marquise !
A suivre une petite vidéo du remontage. Petite anecdote, le double vitrage c’est bien mais c’est lourd ! Cette histoire vous plaît ? Je vous propose d’en recevoir de temps en temps, c’est ici !
